Nos petits élèves de CP ont eu leur premier atelier de philosophie la semaine dernière. Le sujet portait sur le point de vue.
A l’école internationale Tsui Lin, on baigne quotidiennement dans plusieurs langues et plusieurs cultures, on côtoie donc à chaque instant la multiplicité des points de vue, des canons esthétiques, des fêtes et traditions et tout simplement la différence dans la façon d’être au monde.
Pour les plus jeunes, cette ouverture s’inscrit d’abord dans le domaine des perceptions sensorielles dont la palette est enrichie par la diversité culturelle présente à l’école et peu à peu elle devient davantage consciente pour rejoindre progressivement la sphère de l’intellect.
La philosophie peut contribuer à la prise de conscience de la pluralité des façons de voir le monde par les interrogations qu’elle pose aux enfants, elle peut aussi créer des ponts entre les cultures et les modes de pensée. Ce fut le cas de notre premier atelier de philosophie sur le point de vue.
Dans l’album « Deux yeux pour voir » de Baptiste Beaulieu , nous avons fait la connaissance d’une petite fille qui a deux yeux différents. Page après page, l’histoire montre comment ses sentiments sont ambivalents et conclut sur l’idée que rien n’est toujours tout noir ou tout blanc.
Le chemin était tout tracé pour rejoindre la théorie chinoise du yin et du yang à partir du schéma bien connu en noir et blanc dans lequel on a pointé le point blanc dans le yin et le point noir dans le yang. L’atelier nous a aussi conduit à la découverte des caractères Yin et Yang dont la traduction en français correspond à leur graphie en chinois : l’ubac pour le yin et l’adret pour le yang.
Ainsi, les petites graines semées pendant l’atelier de philosophie mettent sur la voie pour mieux appréhender le monde.
